Dimanche 11 aout 2019

L’être humain doit avoir un objet d’adoration ; quand il se détourne du vrai Dieu, il se tourne immédiatement vers un faux Dieu. C’est ce que se trouve dans l’histoire du veau d’or en Exode 32. Bien que nous puissions être tentés de nous moquer de l’idolâtrie d’Israël, l’idolâtrie est un problème récurrent pour les non-croyants et les croyants.
L’idolâtrie, c’est chercher la satisfaction, la sécurité et / ou le sens en quelqu’un ou quelque chose d’autre que le Dieu révélé dans les Écritures.

Comment traiter ce problème ? Le passage d’Exode 32.15-24 nous donne une idée de la réponse divine à l’idolâtrie.

Moïse confronte le peuple.

Le discernement de Moïse

La première chose à remarquer est le discernement de Moïse (versets 17-18). En descendant de la montagne, Moïse rencontre Josué qui n’identifie pas le type de bruit qui vient du camp ; Moïse, lui, discerne le bruit comme un chant, un chant du péché. C’était sans doute une combinaison de danse, de musique, de boisson et de sensualité.
Israël est passé de la louange au Seigneur à une orgie pour une divinité païenne. La scène était une scène de plaisir mal placé : ils n’ont pas placé leur plaisir en Dieu et sa loi.
Nous devons craindre pour notre coeur, et ne pas penser que nous sommes au-dessus du péché. Notre propre hypocrisie et notre auto-tromperie est une chose effrayante. C’est pourquoi nous ne pouvons pas être la mesure de notre propre justice.

L’indignation de Moïse

La deuxième chose à remarquer est l’indignation de Moïse (versets 19-20). Moïse brûle de colère. C’est une expression normalement utilisée pour Dieu ; ce n’est pas une colère pécheresse.
Dans sa colère, Moïse brise les tablettes de la Loi par un acte délibéré et symbolique. C’est comme s’il disait: « Vous avez rompu l’alliance, je vais donc casser les tablettes de l’alliance devant vous au même endroit où vous avez déclaré votre allégeance au Seigneur. »
Après cela, il brûle le veau, le réduit en poudre, le mélange avec de l’eau et fait boire au peuple ce mélange.
Pourquoi cela ? D’une certaine manière, Moïse punit les gens, mais il punit encore plus cette idole. Ce que le peuple a fabriqué en tant que leur dieu ne méritait pas d’être adoré.

Et nous ? Qu’est-ce que nous fabriquons comme dieux lorsque nous brisons l’alliance avec le Dieu Éternel.

Moïse confronte Aaron. vv. 21-24

Moïse donne à Aaron l’occasion de s’expliquer. « Que t’a fait ce peuple pour que tu le rendes coupable d’un si grand péché ?».
«Grand péché» est généralement utilisé dans l’Ancien Testament pour désigner le péché sexuel tel que l’adultère ou son composant spirituel, l’idolâtrie.
Aaron, au lieu de reconnaître son péché, présente des excuses. Il essaie de renverser la responsabilité. il blâme le peuple – “ce peuple est porté au mal” (v. 22), Moïse – “ce Moïse, … nous ignorons ce qu’il est devenu” (v, 23) et les circonstances – “J’ai jeté l’or au feu et il en est sorti ce veau” (v. 24).
Souvent, lorsqu’un pécheur est confronté à propos de son péché, il réoriente la conversation.
Aaron a fait la même chose que nous lorsque nous sommes pris dans le péché. Aaron se transforme en personnage mineur, alors qu’il était l’un des protagonistes. En tant que chef, il aurait dû faire preuve de maturité.

Et nous?

Ce passage nous invite à la réflexion personnelle.
Quelles sont les idoles de notre coeur ?
Le peuple n’a pas respecté son engagement envers l’alliance. En quoi cela nous décrit ?
Face à la colère que notre péché provoque, est-ce que nous reconnaissons notre faute ou est-ce que nous présentons des excuses ?

Dieu nous donne l’occasion de reconnaître notre péché et confronter les idoles de notre coeur.