« La prière est un sincère, sensible, affectueux déversement du cœur ou de l’âme à Dieu, à travers Christ, dans la force et l’aide du Saint-Esprit, pour les choses que Dieu a promises, selon sa Parole, pour le bien de l’église, avec soumission dans la foi à la volonté de Dieu. » John Bunyan
Une définition de la prière
Telle était la remarquable définition de la prière donnée par John Bunyan dans la phrase d’ouverture de son livre classique sur la prière. Dans cette phrase unique, il présente au moins dix qualités essentielles de la prière authentique. Même dans ce cas, Bunyan ne fait que gratter la surface de la profondeur de la prière en tant que manifestation intime de notre relation avec Dieu en tant que croyants.
Des exemples de vie de prière
En lisant sur la vie de prière des réformateurs du 16e siècle et des puritains du 17e siècle, on peut constater qu’une des plus grandes lacunes de l’Église d’aujourd’hui est l’absence d’une prière comme la leur. Nous n’utilisons pas la plus grande arme du ciel comme nous le devrions. La prière est à la fois un travail et un combat spirituel ; elle implique des épreuves, des combats et l’aide de l’Esprit de Dieu.
Quelle est notre utilisation de la prière ?
Notre utilisation personnelle de la prière nous apporte-t-elle la honte plutôt que la gloire ? La prière est-elle le moyen par lequel nous attaquons le trône de la grâce et prenons le royaume des cieux par la force ? Est-ce un missile qui écrase les pouvoirs sataniques, ou est-ce comme un jouet inoffensif à côté duquel Satan dort ?
Pourquoi les géants de l’histoire de l’église, tels que Martin Luther, Jean Calvin, John Knox et Charles Spurgeon nous font-ils rassembler à des nains dans la prière ? Est-ce seulement parce qu’ils étaient plus éduqués, moins distraits par les soucis et les devoirs ? Ou vivaient-ils à une époque plus pieuse ?
La prière était leur priorité
Non. Sans aucun doute, ce qui les sépare le plus de nous, c’est que la prière était leur priorité.
Ils y ont consacré beaucoup de temps et d’énergie. Ils étaient des personnes de prière remplis de l’Esprit de grâce et de supplication. Ils étaient des “Daniel” dans la prière privée et publique. Pour nous, la prière est trop souvent une annexe de notre vie. Pour eux, la prière était leur vie.
La « qualité » de nos prières
Le facteur temps n’est pas, seul, le principal problème que nous avons. Notre plus gros problème est le manque de qualité dans la prière. Nous sommes entourés de témoins, d’hommes et de femmes fidèles dont les prières réprimandent notre absence de prière. Nous devons affronter nos prières vides, les confesser à Dieu et plaider pour que l’Esprit de grâce et de supplications vienne à notre secours.
Mais le manque de prière est une tragédie et une offense à Dieu pour toute personne. Les excuses pour ne pas prier sont nombreuses : « Je suis trop occupé pour prier ; je suis trop fatigué pour prier ; je me sens trop sec spirituellement pour prier ; je ne ressens aucun besoin de prier ; je suis trop amer pour prier ; j’ai trop honte de prier ; je suis content de la médiocrité avec Dieu ; nous prions déjà en famille ; Dieu sait déjà ce dont j’ai besoin ; … » Toutes ces excuses sont des abominations aux yeux de Dieu.
La prière est un travail difficile et exigeant
Je veux t’encourager malgré tes convictions quant à ton manque de prière. Demande à Dieu de faire de toi un Élie en prière, qui sache ce que signifie lutter contre l’incrédulité et le désespoir, alors même que tu t’efforces de grandir dans la prière et la communion reconnaissante avec Dieu.
N’est-il pas intéressant que Jacques présente Élie comme quelqu’un tout à fait comme toi et moi ? Il priait vraiment, mais il pouvait aussi se désespérer. Si nous croyons vraiment en ces choses, nous sommes suffisamment motivés pour entreprendre le voyage d’une prière vide à la vraie vie de prière, en devenant un Elie contemporain, un Elie qui prie notre Dieu de grâce incroyable, toujours digne d’être adoré, craint et aimé, pour toute l’éternité.
La vie de prière est indispensable
La vie de prière de Luther était légendaire, même à son époque. Luther était également une légende à bien d’autres égards. De tels hommes étaient bien des “Daniel” ; mais Daniel se tenait tête et épaules au-dessus de tout autre homme de sa génération. Et chacun d’entre eux – Daniel, Luther ou tout autre géant que nous pourrions avoir à l’esprit – ont dû commencer quelque part et ont dû grandir pour devenir ce qu’il sont finalement devenus, souvent après une expérience longue et pénible.
Mais ne t’y trompes pas, il existe un lien étroit entre le courage et l’oeuvre du réformateur, et sa vie de prière. Si nous voulons vraiment la réforme dans nos jours, nous devons commencer par le travail ardu et la bataille dans la prière.