Parler librement avec Jésus

Dans les derniers versets de Marc 10, le comportement de Jacques et Jean, deux frères qui ont suivi Jésus, ne semble pas très beau. Dans Marc 10.33-34, Jésus avait prédit que, en tant que Fils de l’homme, il serait torturé et tué, puis ressusciterait. Dans le verset suivant, Jacques et Jean s’approchèrent de Jésus et dirent: «Maître, nous désirons que tu fasses pour nous ce que nous te demanderons.» (10.35) Ouaou ! Quelle demande ! C’est comme s’ils voulaient un chèque en blanc de Jésus.

Une demande inattendue à ce moment-là 

Mais ensuite, Jacques et Jean dépassent leur propre audace en disant à Jésus ce qu’ils voulaient : «Ils lui répondirent : «Quand tu seras dans ton règne glorieux, accorde-nous de siéger à côté de toi, l’un à ta droite, l’autre à ta gauche.» (10.37). C’est encore plus audacieux. Il semble que les frères n’avaient prêté aucune attention à ce que Jésus avait dit, ce qu’il lui arriverait en tant que Fils de l’homme. 
De plus, il semble qu’ils ont demandé cette promotion (la gloire aux côtés de Jésus) en présence d’autres disciples qui, implicitement, devraient se contenter de postes moins honorables à la cour de Jésus (voir 10.41). Le comportement de Jacques et Jean n’est donc pas très beau dans ce passage.

Une incroyable liberté de parole

Bien sûr, Jésus a bientôt souligné leur folie. Mais pour l’instant, je souhaite réfléchir à l’extraordinaire liberté que Jacques et Jean ont ressentie avec Jésus. Le fait qu’ils aient posé une question aussi inappropriée montre qu’ils ne filtraient pas leur conversation, en s’assurant que tout était correct sur le plan théologique et relationnel. Les frères ont dit ce qu’ils pensaient et ressentaient. Cela suggère que, bien qu’ils aient honoré Jésus en tant que leur maître, même en tant que celui qui régnerait sur le royaume de Dieu, ils ont néanmoins ressenti une extraordinaire liberté de dire à Jésus exactement ce qui les préoccupait.

Le signe d’une grande intimité avec Dieu

Nous vivons dans une tension curieuse quand il s’agit du Seigneur. D’un côté, nous nous inclinons à juste titre devant lui, en lui offrant un culte humble. D’autre part, nous éprouvons une amitié avec Dieu qui nous invite à être complètement honnête avec lui (voir Héb. 4.16). Plus nous grandissons en relation avec Dieu, plus nous dirons parfois à Dieu des choses que nous ne dirions à personne. Nous pouvons parler librement de nos espoirs et de nos rêves, de nos peurs et de nos folies, même de nos ambitions égoïstes. 

Des sujets de réflexion 

Dans quelle mesure es-tu libre dans ta communication avec le Seigneur ? 
Y a-t-il des choses que tu ne peux pas lui dire ? Pourquoi ? 
Que pourrait-il arriver si tu disais à Dieu tout ce qui est dans ton cœur ?